Alors que le confinement de la population entre dans sa 4ème semaine, les patients ont déserté les cabinets des médecins généralistes. Par peur de la maladie, par respect du confinement ou de ne pas encombrer nos salles d’attente.

Mais MG FRANCE rappelle l’écueil d’un mot d’ordre ministériel trop tranché.

Oui, il est indispensable de mettre tout en œuvre pour ralentir l’épidémie,tous les moyens techniques et humains dans les services hospitaliers qui sauvent des vies, mais 85 %  des patients suspects de covid présentent des formes modérées, qui peuvent être prise en charge en ambulatoire.

Pour les patients qui ne sont pas victimes du covid, leurs pathologies ne s’arrêtent pas.Retards de diagnostic, décompensations de pathologies chroniques, équilibres fragilisés par le défaut d’accompagnement et de surveillance, autant de dégâts collatéraux du Covid.

D’autant que nous, médecins généralistes nous sommes adaptés, organisés, sans les boucliers dont on nous a privés, mais avec la volonté et l’énergie de protéger nos patients.

Nous sommes aux petits soins.Dans nos cabinets, avec des flux différenciés, l’appropriation rapide des téléconsultations  ou des outils de télésurveillance et l’assimilation des informations fournies, notre proximité et nos compétences.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/emissions/jt-1920-bourgogne minute 13:44

Sur les territoires, avec les CPTS en émergence, les relations se sont enrichies pour se coordonner en inter pro avec Ide, pharmaciens, kinés.

L’URPS a épaulé les médecins libéraux grâce à une adresse et une cellule dédiée, une application Lib’Orsan et la distribution de matériel de protection ou d’outils de connexion.

Des astreintes de ville ont été planifiées à Dijon ou à Besançon,une plateforme de régulation et d’orientation organisée à Auxerre, des centres Covid  montés,comme à Chagny ou à Macon.

Nous sommes proches de la population. Les organisations que nous mettons en place et que nous proposons dans cette crise, mais déjà depuis plusieurs mois, à l’instar d’un numéro dédié de régulation doivent être reconnues .Elles reflètent la force de la médecine générale et rétablissent un équilibre vital pour notre système de soins.